T'es un suicide social. Et en plus tu pues.
Les effets dépendent de sa volonté : de la potion de lévitation à la potion de métamorphose en cochon vert, sa seule limite est son imagination. Ayant découvert son pouvoir à l'âge de huit ans, elle a eu l'occasion de le parfaire sous toutes les coutures, ce qui lui a valu sa place en C pour combler son incapacité scolaire due à un trop-plein de conneries quotidiennes. Que ce soit un jus d'ananas, un cocktail, de l'eau ou même une concoction qu'elle a inventé à base d'œuf et de mayonnaise au piment, tant qu'elle y ajoute du liquide elle est capable de lui donner des propriétés magiques.Condition(s) d'activation : Elle doit plonger son doigt dans le liquide ciblé pour lui injecter son pouvoir. Limites : La seule limite concernant les effets des potions est son imagination ; il lui suffit d'y penser, de plonger son doigt et le tour est joué. Toutefois, pour les potions plus puissantes imitant des dons déjà existants tels que l'invisibilité, elle doit user d'un peu d'ADN de doté ayant le même pouvoir ; ce n'est pas obligatoire, puisqu'elle possède une limite en nombre de potions quotidiennes et peut en créer une sans ADN si c'est la seule qu'elle concocte dans la journée. Des potions basiques avec des effets mineurs peuvent s'accumuler jusqu'à une vingtaine par jours. La durée des effets dépend aussi de la concentration et de la puissance qu'elle injecte dans la potion. Elle peut donc réaliser une dizaine de potions à puissance modérée dans la journée, une vingtaine de potions basiques et une seule potion très puissante par jour. Si elle use d'ADN pour ses potions, cela lui permet d'en créer davantage puisque son pouvoir puise dans l'énergie du doté à qui appartient l'ADN de moitié. Contrecoups : Elle a des mini-cornes qui ont poussé sur son crâne depuis l'arrivée de son pouvoir. Apparemment, elles sont chargées en énergie magique et lorsqu'elle atteint sa limite, ses cornes sont vidées de leur jus et elle ne peut plus rien concocter avant qu'elles soient rechargées ; pour les recharger, il faut marcher. Beaucoup. Et courir permet de les recharger plus vite.
Plus elle crée de potions, plus elle meurt d'envie d'en créer davantage. C'est une véritable addiction qui lui mine le moral lorsqu'elle n'en fait pas. Elle peut rapidement devenir complètement folle si elle ne se ménage pas. Mais cela la mène à une grosse fatigue mentale et physique. Étant donné qu'elle reste limitée par l'énergie de ses cornes, elle ne peut jamais en abuser et donc ne subis pas grand-chose ; elle est juste à court de jus et perd son pouvoir jusqu'à recharge complète des cornes.
rancunière ♛ impulsive ♛ sans-gêne ♛ franche ♛ tactless ♛ vulgaire ♛ pro-chaos ♛ vengeresse ♛ hyperactive ♛ bruyante ♛ sportive ♛ chiante ♛ capricieuse ♛ change d'avis comme de chemise ♛ affectueuse ♛ tactile ♛ égoïste ♛ gourmande ♛ bornée ♛ esprit de contradiction ♛ rebelle
S'il y a bien une chose que tu as appris grâce à tes parents, c'est qu'il faut jamais écouter personne et vivre en suivant tes propres envies. Parce que les autres savent pas ce qui est bien pour toi, ils peuvent juste s'imaginer à ta place et trouver ce qui leur plairait, à eux ; mais t'es pas eux, t'es personne toi, t'es juste Lizzy. Et Lizzy elle en fait qu'à sa tête. Depuis qu'ils t'ont inculqué ça, tu en as fait une obsession et, désormais, tu fais tout l'inverse de ce qu'on te demande. Un esprit de contradiction à tout casser, comme disent les professeurs. Oh, eux ont pris le pli ; t'es là depuis dix ans maintenant, il leur fallait bien des techniques pour apprendre à te dompter. La panthère rose, qu'ils disent. Alors maintenant, ils t'affirment qu'ils ne veulent jamais voir la couleur de tes devoirs juste pour que tu les fasses. Sauf que ça Lizzy, tu l'as compris depuis un bail : alors tu les rends, mais tu les rends vierges. 1) parce que t'as pas le temps de bosser 2) parce que ce qui t'intéresses toi, c'est tes sœurs, les potions, le sport et Scott.
You left a sour taste in my mouth, I wish that I could spit you back out.
Avoir une relation quelconque avec toi, c'est soit être masochiste, soit s'ennuyer très fort, ou encore être désespéré. Y'a vraiment pas d'entre deux. Tu parles fort, tu gueules encore plus fort, tu frappes avant de t'énerver - parce que si les gens s'évanouissent y'a plus de raison d'être énervée - et tu t'arrêtes jamais. Tu cours partout, t'es là tu parles mal quand tu vois quelqu'un que t'aimes pas, tu mords les gens ; t'es un putain d'animal. Sans déconner, les relations avec toi c'est du chien et chat constamment. Le meilleur exemple reste tout de même Scott et toi. Tu le connais depuis le cursus piou piou : t'es tombée folle amoureuse de lui dès la première seconde et depuis, vous avez rompu AU MOINS une quinzaine de fois. Votre histoire se résumé à « je t'aime plus, en fait si » et à des périodes de vengeances extrêmes. Oh, je sais, je sais, écoute-ça : la première fois que vous vous êtes mis ensemble, vous aviez huit ans justement ; deux jours plus tard, tu l'as quitté parce qu'il a pas voulu te prendre la main dans le couloir. Après ça, t'as passé deux semaines à le droguer avec diverses potions à son insu, lui faire des croche-pattes dans les couloirs et lui lancer des boulettes de viande avant de te cacher pour faire croire à une attaque inconnue. Ce qui est drôle quand tu essaies de te cacher c'est que ton premier réflexe est de te baisser derrière une chaise, une table, mais t'as jamais intégré le fait que t'avais des cornes sur la tête alors elles dépassent à chaque fois. Et t'es cramée... à chaque fois.
Now I'm burning all your pictures and I'm wishing you hell.
Si c'est pas encore clair que t'es du genre vengeresse, que t'as aucune limite et que ta rancune ne connaît pas les panneaux stop, on va appuyer un peu dessus (qu'ils comprennent bien, tu comprends). Écoutez : chez Lizzy, les mots n'ont aucun impact, mais les actes ? Faites bien attention à ce que vous entreprenez avec elle ; si vous avez le malheur de lui refuser quelque chose qui lui tient à cœur, de l'humilier, de lui faire du mal d'une quelconque façon qu'elle estime blessante selon ELLE, vous êtes foutus qu'on soit bien clairs. Elle ne s'arrêtera jamais. Elle vous rendra la pareille, de différentes façons, un millier de fois jusqu'à ce que vous vous excusiez, jusqu'à ce que vous répariez vos erreurs. Et si elle ne vous aime pas, attendez à faire de cet enfer votre quotidien. Elle se lèverait aux aurores, ou en pleine nuit, elle sècherait n'importe quel cours juste pour vous ne pas rater LE moment où elle pourrait vous ridiculiser à la cafét'. La salle de colle ? Elle y a gravé ses initiales sur au moins dix tables et plusieurs fois, en plusieurs couleurs, ça lui fait même pas peur. Sortir de sa ligne de mire sans excuses ? Des pâtes carbo'. Ça, ça marche à tous les coups.
On rechange de registre, j'crois que le message est passé. T'es du genre bagarreuse, à toujours rentrer avec des bleus un peu partout - et quand bien même tu finis par perdre la bataille, tu te relèveras toujours. Pour recommencer le lendemain. Fatiguée ? Il t'arrive de l'être. Un débat est ouvert dans ta famille : Lizzy est-elle plus insupportable quand elle a le moral, ou quand elle ne l'a pas ? Difficile à dire, puisque quand tu n'es pas dans ton assiette, tu refuses de bouger, on doit te traîner et tu passes ton temps à insulter tout le monde, à crier, à chanter super fort des compositions personnelles ayant pour refrain « Je m'ennuie plus qu'un rat mort » d'ailleurs composées UNIQUEMENT de refrains, tu lances des télécommandes pour attirer l'attention d'autrui parce que t'as la flemme de dire « hey j'te parle ». Non, vraiment, le débat est toujours ouvert.
Comment ça « chiante » ? Naah. Toi ? Mh-hm, connais pas.
Tu donnerais tout pour tes sœurs même si t'essaies de te la jouer cool et indifférente. Si on leur fait du mal, on te fait du mal. Si on touche à Scott, on touche à toi. Si on touche à tes potes, c'est un AFFRONT PERSONNEL.
Les mots n'ont aucun impact sur toi ; excepté les mots de tes proches. Eux, ils peuvent t'enterrer vivante et te vider de toute énergie vitale. Mais tu ne pleures jamais, ou du moins jamais devant quelqu'un. Non, tu passes ton temps à déprimer et faire chier ton monde, sans jamais avouer la raison de ton état ; tu fais comme si tu étais fatiguée, comme si t'avais la flemme de bouger, alors que clairement tu n'as toujours pas pu tourner la page quant à ce que t'as dit Scott, qui t'a touché en plein cœur. Les émotions et toi, c'est assez complexe, assez flou ; t'es toujours dans l'abus, comment définir les limites de tes ressentis ?
♛ Folle amoureuse (c'est relatif) d'un garçon qu'elle côtoie depuis le cursus piou piou
♛ L'administration la surnomme la « panthère rose »
♛ Son plat préféré : les pâtes carbonara (à la crème, fuck la vraie recette)
♛ Sa potion préférée : la potion dragon (un piment si fort qu'il vous fait cracher des fausses flammes, très discrète et super facile à intégrer à n'importe quel plat)
♛ Elle est la dealeuse privée de sa sœur Luna, complètement accro à ses potions
♛ Elle rentre régulièrement chez elle durant les vacances, à Moosbell, chez ses parents
♛ Elle a un QG secret en pleine forêt : une cabane en bois dans un arbre, qu'elle a construit avec Scott quand elle était petite ; elle va souvent s'y réfugier quand ça va pas, pour pas qu'on la voit mal en point
♛ L'une de ses tantes est censée travailler à l'académie
T'es pas née à Moosbell. Tu sais pas d'où tu viens, en réalité. Tu sais simplement que Papa et Maman t'ont adoptée à tes un an, dans un orphelinat de Moosbell. La cadette, la dernière d'une fratrie ; Papa et Maman sont stériles et ont toujours vécu dans une famille nombreuse, ils ne pouvaient pas abandonner l'idée d'élever des enfants. Mais au fond, tu crois qu'ils le regrettent un peu ; ils pensaient avoir trois filles, ils ont eu trois folles. Ils vous aiment très fort mais parfois, ça ne se voit pas forcément. Peut-être parce que vous avez tendance à leur faire vivre un enfer, aussi...
Votre famille est très nombreuse. Papa et Maman ont beaucoup de frères et sœurs. Vous êtes une soixantaine en tout, et parmi eux, aucun doté : sauf votre tante, Prudence, qui a elle aussi été adoptée. Les Lovegrove doivent vraiment être maudits ; les personnes adoptées sont toujours des dotés dans la famille. Le pire, c'est que la quasi-totalité de la famille est complètement incapable de comprendre le principe de différence, alors vous gardez tout ça secret lors des repas de Noël ; c'est pas une mince affaire, quand on voit la tête de tes sœurs et toi.
Et là vous vous dites, « oh, ça doit pas être si terrible ».
*bruits de vaisseau spatial qui décolle, voix robotique*
« Accrochez votre ceinture, vous allez faire un voyage dans les souvenirs de Lizzy. »
– 1er janvier 2013
Le manoir est gigantesque. Parfois, tu aimerais vivre dans une plus petite maison, juste pour éviter d'héberger toute la famille en temps de fête. Trop de monde, trop de bruits et trop de gens que t'aimes pas. Ils sont tous rentrés chez eux hier soir suite à une bagarre générale. Ça arrive souvent, chez vous et pourtant, ça vous empêche pas de vous revoir régulièrement. C'est l'heure de manger : tu es conviée à la salle à manger familiale, la plus petite du manoir et la plus éloignée de ta chambre. Tu traînes des pieds. Depuis ce matin, une douleur t'incendie le crâne, à gauche et à droite. T'as essayé de te gratter, de mettre des glaçons, de mettre de l'eau, de la chaleur... même la bonne a essayé de t'aider à faire passer la douleur, mais rien n'y fait. En plus, Loreleï t'a fait croire que t'avais des dents qui poussaient sur le crâne. Mais t'as huit ans. T'es tombée dans le panneau et depuis, tu lui fais la gueule.
T'es de mauvaise humeur - comme souvent - mais tu viens t'installer à table, tranquillement. Maman est déjà installée, elle discute avec mamie au téléphone et papa apporte le plat sortant tout droit du four. Il cuisine bien, papa. Comme c'est ton anniversaire, il a préparé des pâtes carbonara, juste pour toi. Tes sœurs vont sûrement encore faire la tête, mais tu t'en fous. C'est ton anniversaire après tout, pas le leur. Tu saisis les couverts et commence à taper sur la table avec tout en chantonnant.
– ♪♫ J'AIME LES PÂTES LES PÂTES C'EST TROP BON LES PÂTES C'EST TROP TROP BON LES PÂ-
– De longs filaments étincelants, à l'infini, vers l'horizon s'étirant, parés d'atours rosés, leurs caresses ravi le palais...
– Maman, pourquoi quand Luna elle parle on comprend que rien ?
– Depuis hier soir, elle parle en charade. Tata Lana a dû lui raconter un autre de ses délires, la connaissant... ta sœur dit qu'elle aime les pâtes carbo'.
Tu rigoles. T'as toujours adoré tes sœurs, mais lorsqu'il s'agit de s'en moquer, tu es d'autant plus présente. Papa vous sert une par une et termine par maman ; il lui fait un bisou, et tu grimaces. C'est dégoûtant, l'amour. T'as plus très faim. Mais un regard vers ton assiette termine de te convaincre : les pâtes carbo', ça se mange sans faim ! Tu plonges alors ta fourchette dans ton assiette et termine le tout en deux temps trois mouvements. Alors que tu vas pour te resservir, et qu'il ne reste qu'une seule portion dans le plat, tu croises la fourchette de Loreleï. Regard noir, tentative de meurtre mental ; elle touchera pas à tes pâtes. C'est un duel de fourchettes qui débute alors, une lutte acharnée pour les derniers lardons. Tu auras TES PÂTES.
Papa et maman se mettent à crier, tout le monde s'agite, c'est le bordel. Lore veut pas te laisser la dernière portion, alors tu lâches la fourchette, tu te lèves et t'essaies de prendre la chaise pour l'assommer avec. Papa revient de la cuisine tandis que maman se lève pour tenir Loreleï.
– C'EST MA PATTE !!!!!
– T'EN AS EU PLUS QUE MOI DÉJÀ !!
– LIZZY, REPOSE LA CHAISE ! CHÉRI, PUTAIN !
– Je pars trente secondes et c'est déjà la gu- OH, LORE, LÂCHE TA SOEUR.
– MAIS AIDE-M- NON, LIZZY, NE MORDS PAS TA SOEUR. LORELEÏ, ARRÊTE DE CRACHER DANS SON ASSIETTE TOUT DE SUITE. CHÉRI !!!!!! LUNA, UN PEU D'AIDE S'IL TE PLAÎT ????
– Apprécier la douce caresse de l'hiver, n'est pas donnée à tous ses paires. Mes très chères sœurs, de vous battre, il faut cesser dans l'heure, afin que le courroux maternel, ne soit pas éternel.
C'est comme ça tous les jours. Ta mère se met à péter les plombs, tu comprends pas pourquoi. Tu te débats, tente de prendre le bras de Lore avec tes dents ; elle t'énerve, celle-là, à vouloir voler tes pâtes pour TON anniversaire. Et en plus t'as super mal au crâne, une sorte de décharge te fait crier de douleur et, alors que maman et papa pensent que tu t'es fait frappée un peu trop fort et tentent de s'approcher, inquiets, des cornes te poussent brusquement sur la tête. Tu trébuches, te rattrapant à la table, une main qui glisse dans le verre de Luna tandis que tu arrives à te stabiliser et te redresser. Et là, c'est le drame. Luna porte le verre à sa bouche.
Et Luna marche sur la Lune. Mentalement, bien sûr. Elle ouvre la bouche, se met à planer dans la pièce, se retourne dans tous les sens, comme si la gravité n'avait plus aucun effet sur elle. Tu la regardes, les yeux gros comme des ballons. Loreleï te lâche, maman aussi, papa essaie de la rattraper, complètement paniqué. Puis tout le monde se tourne vers toi et tes cornes.
– Pourquoi vous m'regardez ?
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Apparemment t'as un pouvoir. Du moins, c'est ce que tes parents en ont déduit en voyant la lettre débarquer quelques jours plus tard. Huit ans, et déjà intégrée dans une école d'élite : en partant, t'as bien tiré la langue à tes sœurs pour leur montrer c'est qui la plus forte. Tu rentres tous les weekends chez toi pour mettre le bordel, on t'a expliqué ton pouvoir et on t'a aidé à faire des trucs super cools avec. Pendant les vacances, tu retournes aussi chez toi ; en fait t'es chez toi tellement souvent que tes parents ont pas eu le temps d'être soulagés par l'absence d'une des trois gamines turbulentes. Puis deux, c'est déjà trop pour eux ; en même temps, vous êtes des phénomènes.
Aujourd'hui, on est samedi, ça fait à peine quelques jours que t'es à l'école et tu rentres chez toi, avec ta petite valise toute rose. T'as teint tes cheveux dès le deuxième jour d'école, tes parents deviennent fous. T'as huit ans et tu fais déjà ta crise d'ado. Tu arrives dans ta chambre, dépose tes affaires et court jusqu'à la chambre de Luna, accompagnée par Loreleï. Tu te jettes sur le lit, dans les bras de Luna, et tu commences à raconter ta journée.
– Y'a pas beaucoup de gens dans ma classe. Y'a un garçon qui m'embête tout le temps, il me dit que j'suis moche et il me traite de nulle. Puis il a essayé de voler mon doudou. Du coup j'lui ai fait boire une potion pour le transformer en cochon vert, il faisait moins le malin là ! Après jlai mordu, pour voir si ça avait le goût du cochon que papa cuisine. Mais c'était vraiment pas bon.
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Les années passent, et Scott - le cochon vert - devient ton petit ami. En réalité, il l'est devenu quelques mois après ton arrivée à l'académie, mais en quelques années vous avez déjà rompu une quinzaine de fois. Une fois parce qu'il a pas voulu te tenir la main dans le couloir, vous vous êtes fait la guerre pendant des semaines - c'était votre première rupture, une autre fois parce qu'il t'avait pas offert de cadeau pour la fête des amoureux, une troisième fois parce qu'il a décidé de pas t'aider pour un devoir... C'est surtout toi qui le largue à chaque fois pour le moment. Vous finissez toujours par vous remettre ensemble, comme si c'était plus fort que vous. Tu l'aimes, mais tu le hais parfois ; au fond, t'adores votre dynamique et tu changerais pour rien au monde. Y'a que lui, dans tes yeux amoureux.
T'es montée en C à force de travail (c'est faux). T'as une super maîtrise de ton don, alors pas besoin de travailler à l'école, si ? Par contre Scott, il a bien failli passer en A. Heureusement que tu l'as drogué à coup de potion le jour de son examen ; imagine, vous auriez été séparés ?! Non, pas possible.
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T'es rentrée chez toi pour les vacances de Noël. Comme pour les vacances de la Toussaint ; t'étais pas là pour les événements désastreux du 31 octobre. Toi tu allais chercher des bonbons dans les rues avec tes sœurs. Mais t'aimes pas ce qu'il se passe autour de vous. Tu observes, silencieusement, et tu te mets à te méfier de tout le monde, sauf de Tata Prudence. Surtout des abeilles, que tu commences à avoir du mal à blairer. Z'ont pas été foutus de récupérer leurs élèves, en même temps. T'as décidé de le raconter qu'à Luna et Loreleï, pour pas effrayer papa et maman. Ils méritent pas de s'inquiéter davantage. Trois filles dotées, c'est déjà énorme - oui parce que tes sœurs ont également découvert leurs pouvoirs. L'une plus récemment que l'autre, d'ailleurs.
Tu rentres chez toi, et pendant le repas, on t'annonce...
– Liiiiz ? Je vais rejoindre l'académie, moi aussi !
– Et je vous accompagne !
T'as presque envoyé ton assiette en l'air en te levant brusquement de la table pour aller serrer tes sœurs dans tes bras. C'est sûrement la première fois qu'ils te voient pleurer. Mais pas de joie. T'as peur. T'as peur qu'elles soient blessées, elles aussi. T'aurais jamais cru être effrayée par une pensée pareille ; mais Swish, c'est plus comme avant.
– Liz ?? Tu pleures ?! Pourquoi tu pleures, ma puce ? te demande papa.
– J'suis... trop contente...
Ne pas les inquiéter.
Serre tes sœurs dans tes bras.
Un peu plus fort.