Les étoiles nous regardent et jalousent notre éternité
Vance ne peut pas mourir, jamais, certainement pas, ce serait inconcevable. Les maladies ne l'atteignent pas, ne parviennent pas à faire pourrir les boyaux d'une quelconque façon, se régénèrent toujours d'une manière qu'elle n'a jamais vraiment assimilé. Cependant les plaies et les coups passent toujours à travers la mollesse de la chair, creusent et abîment, laissent des marques indélébiles.Condition(s) d'activation : Le pouvoir est passif, constamment actif. Vance n'a rien à faire pour qu'il se manifeste, elle sait que peu importe le tragique du futur, les yeux finiront toujours par se rouvrir.
Le corps ne se remet pas tout de suite en marche, Vance peut-être considérée morte durant des heures avant qu'on ne puisse entendre à nouveau une pulsation sous la poitrine. Limites : Le sommeil léger d'ordinaire s'amplifie pourtant lorsque la mort se revêt comme un manteau, Vance qui doit alors se forcer à trouver le chemin de l'âme jusque la carcasse afin d'en reprendre possession. C'est difficile, ça amenuise l'esprit et le corps, notamment lorsque les morts s'enchaînent, prolongeant ainsi le temps de coma dans lequel le corps se met afin de récupérer totalement. Contrecoups : Les souvenirs s'étiolent, les étoiles qu'elle ne peut que jalouser de voir exploser tandis qu'elle aura encore des années d'errance à accomplir avant qu'un jour les os ne dégringolent enfin.
Les nausées du réveil et les sentiers à vagabonder, ceux de l'au-delà, à savoir par où aller, où se trainer pour espérer enfin s'éveiller. C'est long de parvenir à desserrer les paupières, laisser les cils battre, entre une heure et plus de la journée entière parfois.
Les plaies et les ecchymoses nombreuses font toujours mal, douleur lancinante au réveil, les organes qui se remettent à travailler et l'oubli des derniers fragments d'avant la fatalité.
La croissance elle aussi retardée, le visage poupon et la candeur terrible dans l'fond des mirettes, l'âge s'étale sans jamais se rapprocher du moment fatidique qu'elle aimerait pourtant.
Solitaire . Anxieuse . Naïve . Entêtée . Un brin apathique . Mélancolique . uc
Fan incontestable d'agrumes . Loin d'être physionomiste, il lui faudra plusieurs fois avant de remettre les visages . Anxieuse, parle toujours trop vite et n'articule jamais . Songe parfois à se raser complètement le crâne pour enrayer le problème mais ne s'y résout jamais . N'a jamais trop aimé les films ni les cinéphiles . Préfère lire . Même si elle met un temps terrible à tout assimiler et qu'elle doit faire des notes sur toutes les pages . Boit énormément d'eau dans la journée pour combler les creux dans l'estomac . Catastrophique en littérature et ce n'est pas faute d'essayer . Cherche des solutions pour endiguer son pouvoir, n'en a jamais trouvé de concluantes et c'était toujours atrocement douloureux . Ne compte plus ses morts, probablement une trentaine à son actif si ce n'est plus .
Frapper les doigts sur la table en assonance.
Note absolument toutes ses journées dans des carnets pour être certaine de ne rien oublier, la mémoire vacille et fait défaut.
les stigmates des vies précédentes étalées sur le corps, là où ça creuse l'épiderme comme les constellations
le nez aquilin, héritage du sud de l'Espagne de la génitrice
le trou à la naissance de la nuque, là où elle arrache les mèches sans y prêter attention qu'elle ne pense jamais à camoufler parce qu'à quoi bon, il finira par y en avoir des tas
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