my love are you the devil ?
Condition(s) d'activation : pour que le pouvoir se déclenche, il faut qu'elle touche le morceau de chair — ou l'objet — avec sa main entière, tous ses doigts. un simple contact avec sa peau ne fera pas fonctionner son don. de plus, il est nécessaire que les fameuses tâches noires sous sa peau se concentrent sur la main, et plus la chair est touchée longtemps, plus les dégâts sont grands. Limites : la décomposition dure pendant le temps où Magdalena touche la personne ou l'objet. les dégâts sont faits une fois la main retirée, elle n'a pas de moyen de réparer ce qu'elle a fait. elle ne peut pas déclencher une décomposition lorsque quelqu'un lui touche le bras : les terminaisons nerveuses de ces aires-ci ne déclenchent pas le signal de son cerveau qui dit 'zone touchée ! précipitation de l'encre sur la zone!'. des maux de tête peuvent être récurrents, et de la chaleur irradie de ses paumes. Contrecoups : premièrement, le pouvoir laisse beaucoup de traces sur le corps de la dotée. plusieurs plaies sont visibles, de là où le filet d'encre est passé. de plus, lorsqu'elle décompose la peau de quelqu'un, l'encre qui s'est amenée dans la main de Mag' lui détruit lentement l'épiderme : si le bras du malheureux est bien en décomposition, la main de Mag' est comme brûlée, la peau s'écaillant. deuxièmement, pour tous les jours, pour pouvoir tenir son stylo sans le remettre à l'état de poussière, elle est contrainte à utiliser les objets avec délicatesse, éviter de poser sa main entière. cela rend les cours assez fastidieux, puisque sa concentration finit par être absorbée par l'objet plutôt que par le cours. elle a déjà pensé aux gants, elle a même testé, d'ailleurs. mais les gants normaux finissent toujours par finir en poussière. pour contrer cela, elle porte des gants de protection pour la sécurité au travail : des gants spécialement faits pour elle.
obsessionnelle ✢ colérique ✢ obstinée ✢ habile ✢ impatiente ✢ chaotique ✢ arrogante ✢ fêtarde ✢ caustique ✢ faussement angélique ✢ beau parleur ✢ intense ✢ toxique ✢ instable ✢ rancunière ✢ dramatique ✢ égoïste ✢ sarcastique ✢ inconstante ✢ sincère ✢ ouverte ✢ théâtrale ✢ têtue ✢ possessive ✢ charismatique ✢ coquette ✢ cynique ✢ dépendante ✢ élégante ✢ aime faire du mal
tu as faim.
tu crèves de faim.
nouveau-né, tes membres tremblants
désespérés
guettant quelque chose
à te mettre
sous la dent.
rien n'est jamais très joli avec toi. rien n'est jamais très stable quand tu es là. tes aigreurs brûlent et pourrissent, ta peau s'écaille et laisse des plaies béantes ((les oiseaux peuvent y picorer)). ta hargne détruit et arrache les muqueuses, ton corps enroulé dans la discorde la plus absolue.
chaotique, tes ailes brûlent à chacun de tes pas.
névralgique, ton halo brille, incandescent et fragile.
une certaine amertume bouillonne dans ton âme. tu donnes trop vite l'urgence d'agripper tes propres côtes des deux mains pour fracturer le thoracique, exposer à cœur ouvert
saigner de qui l'on est, auprès de toi tu te sens d'être sans limites. visage brûlé arrogant, visage aux traits raffinés, tu brilles sous les projecteurs ((ou les flammes de l'enfer)) jusqu'à ce que ton énergie soit vidée, à sec, showtime terminé.
derrière la scène, tu n'es plus que griffures saignant dans le cou et les pommettes, destruction des masques et retirer les ((fausses)) ailes
tes doigts tiennent tes joues
jusqu'à s'accrocher fermement, ne rien lâcher, jusqu'à les faire céder, jusqu'à les faire plier, fléchir.
jusqu'à les briser.
tu as tellement faim que tu mangerais un ange.
ton repas pourrait se constituer d'un de tes bras, cecìlie, toi l'ange de malheur, la peste des étoiles
tes os, tu n'hésites pas à les briser
tes paroles, tu n'hésites pas à les crier
si tes pas sont d'argent, au moins
ta parole est d'or.
tu crèves de haine. le monde tourne et ça te dégoûte. ta haine brûle — haine pour toi, haine pour les autres, qui te mettent des batons dans les roues, de la javel sur les yeux, des cendres dans la bouche.
ta colère acerbe, ta colère ronge. tu les méprises, comme tu méprises la solitude. tu as besoin de l'entourage sans qui tu ne serais rien qu'une pousse de fleurs qu'on arrose jamais. tu te nourris de leur colère — contre toi, contre le Monde. ça craque sous les dents. ça a un goût acide, brûle ton estomac.
parfois il faut souffrir pour vivre.
tu as faim.
et tu te délecterais bien de l'amour.
aveuglé, fragile et demeuré, tu pries pour qu'on t'aime
a b s o l u m e n t
tu pourrais y laisser un doigt, ou deux, tellement tu t'accrocherais à l'idée qu'on puisse enfin t'aimer.
tu aimes trop fort, trop grand
tu aimes avec des églises entières
pourtant, le problème est,
que tu chasses des mirages
oasis où l'eau ne se change pas en vin.
en vain
tu attrapes des poignets, tu caresses des cheveux, tu meurs d'envie qu'on te cajole, qu'on te murmure des mots doux. mais tu ne prends jamais le désir d'autrui, en compte. ils s'éloignent de toi. ils te fuient. tu les retiens et ils te crachent au visage.
tu aimes mal, c'est de l'adoration
tu crèves d'envie et d'obsession
((autant
essayer d'atteindre la lune
puisqu'il est impossible d'être aimé))
tu entasses tes larmes dans ton petit coeur, fermé à clef, avant ce que tu n'imploses en un million de fragments d'étoiles. tu te déchaînes, tornade brûlante, dégâts massifs : tu te coupes les paumes, tu t'éclates le front. tu mords, tu déchiquètes, tu déchires. jusqu'à ce que le rouge aille bien avec tes cheveux. jusqu'à ce qu'un semblant de sourire satisfait trône sur ton visage.
mais tu as toujours si faim
aujourd'hui tu mangeras les plaintes de demain
✢ on entend à des kilomètres ses talons qui résonnent dans les couloirs.
✢ aime à la folie, s'accroche aux gens et leur fait diablement mal. elle s'en rend compte, mais elle ne lâche rien. c'est plus vraiment de l'amour, c'est de l'obsession malsaine.
✢ aime étudier l'homme. ses réactions. sa psyché.
✢ a hésité à étudier l'anthropologie à la place de la psychologie. mais son attrait pour l'anthropologie ne tomba pas dans le caniveau : elle possède une myriade de bouquins sur les deux sujets.
✢ incapable de garder ses plantes en vie. elle a brûlé quelques cactus et a décomposé mille et une feuilles de ses ficus.
✢ toujours faussement souriante, aura menaçante.
✢ n'a jamais vécu une vraie relation avec quelqu'un.
✢ a déjà décomposé ses devoirs sans vraiment le faire exprès. mais maintenant, elle contrôle ça mieux.
✢ aime le bruit de la peau qui se décolle, qui s'ouvre.
✢ aime les coups de théâtre, être aux premiers rangs. les projecteurs droit dans les yeux. le public qui l'aime, qui l'adore.
✢ tient plus de son père, un irlandais, contrairement à sa mère qui possède une vaste famille vietnamienne.
✢ déteste son frère.
✢ a beaucoup bossé pour se retrouver dans la classe A. elle voyait bien, depuis toute petite, que pour réussir dans la vie il fallait grimper les montagnes des gens laissé derrière soi et atteindre le firmament.
✢ son pouvoir s'est déclenché assez tard, vers ses onze ans.
✢ a bien douillé chez son tatoueur pour son ouroboros.
✢ fume avec un fume-cigarette ui ui (zelda spellman vibes)
✢ a déjà décomposé la clanche d'une porte
'dans ce monde, il n'y a pas de place pour Ceux qui Doutent, ni pour Ceux qui ne Voient pas. '
I. YEUX DE RENARD
TW : violence sur animaux, mort, suicide
((enterrez moi dans la forêt))
((à l'ombre du peuplier))
magdalena, tu as très vite appris que pour se faire un nom dans ce monde, la bonté n'existait pas.
il fallait se battre, bec et ongle.
combattre les impétueux, les désireux qui se délectaient du mal qu'ils causaient, même à un si jeune âge. l'attrait du pouvoir que tu pouvais avoir sur les autres, ça donne envie, ça roule sur la langue, ça laisse une odeur sucrée et tu en redemandes.
alors tu mordais avec force les mollets de ceux qui tentaient de te mettre à terre, bouche remplie de poussière. alors tu leur lançais des cailloux sur la tête, du sable dans les yeux. alors tu te débattais contre ceux qui pullulaient, ceux qui ne voyaient pas que tu étais un mur insaisissable.
tu étais les yeux.
tu étais les oreilles.
tu étais le mur.
et tu les regardais tous tomber de très haut.
— vous avez vu priest ? son regard me fait tellement peur. toujours en colère. vu sa famille, elle doit pas avoir toute sa tête.
tu sens la colère bouillir dans ton âme. ((ils ne savent rien de toi. jette toutes ces paroles vipérines au-delà du pont.))
— ouais, il paraît que son frère traîne dans des bails louches. si j'étais toi, je m'en approcherais pas, de cette vermine.
les grands, toujours les plus médisants. ((adultes, mais toujours les premiers à descendre les étrangers.))
il y a une marque à jamais brûlée sur le bout de ta langue,
au goût tendre de cyanure.
cependant, aujourd'hui, tu as baissé les bras.
ton frère était venu, dans ta chambre, la tirant presque jusqu'à la faire sortir de ses gonds. tout transpirant, tout paniqué, il bégayait ne sachant pas par quoi commencer.
il s'approcha, mit genoux à terre pour te regarder dans les yeux. il avait l'air paniqué. il avait l'air désemparé.
sa main se mit à briller d'une lueur froide et bleue. tu l'avais déjà vu faire ça, quand tu l'espionnais durant les discussions qu'il avait avec ses plus proches amis. toi, tu n'en avais pas vraiment, des amis proches, tu ne savais pas quel goût ça laissait sur la langue.
sa main se posa sur ton front. et tu vis du blanc éthéré. à en brûler ta rétine. à te faire hurler. tu sentais qu'on te privait de quelque chose qui t'appartenait, un souvenir beau et chatoyant, un souvenir d'amour qui te berçait la nuit et qui montrait à quel point Maman t'aimait. on t'arrachait l'amour de ta mère. et on le remplaçait par un souvenir qui n'était pas tien.
un corps, pendu, chaise à terre, urine coulant sur les jambes.
ce souvenir ne t'appartenait pas. il appartenait à Hélias.
tu te mis à hurler. à pleurer. à t'arracher les cheveux dans une crise douloureuse. car l'échange de souvenir laissait des marques. mais ce n'est pas de là que venait la douleur.
mais tu ne le savais pas encore.
c'est ainsi qu'on te retrouve, jambe chancelante, au plus profond des bois. tu respires enfin. la nature te berce comme si tu étais son enfant. la course t'a malmené, mais c'est le prix à payer pour exister. tu pensais, 'oh comme ce serait beau de mourir ici, entouré par la forêt'. mais soudain, tu remarquas un bruit étrange provenant du buisson en face de toi. les feuilles se secouaient, jusqu'à ce qu'un petit museau marron en sorte. un renard, au poil soyeux couleur coucher de soleil. lui aussi, il boitait, sa patte avant ne touchant qu'à peine le sol tandis qu'il claudiquait.
quelque chose a brûlé en toi.
quelque chose de sombre.
les cendres tombaient comme la neige se posait sur l'herbe lors des tempêtes hivernales.
de la haine.
pourquoi était-il toujours là ? pourquoi n'allait-il pas se cacher ? pourquoi était-il si stupide, à arborer des couleurs si vives qu'on en ferait une proie facile ?
alors, une fois le mammifère attrapé, tu t'es mise à le secouer, tandis qu'il te mordait entre le pouce et ta paume. ta colère s'est mise à gonfler, au creux de ton petit coeur. les secousses provoquées ne firent que s'intensifier, pendant que tu hurlais.
— espèce de- sale petit monstre, lâche moi !
tu serras l'animal tellement fort qu'il lâcha un petit cri de détresse. peut-être que les gens ne voient qu'en toi un renard en proie à la haine. peut-être que les gens ne voient en toi que la tempête qui s'abat sur les toits.
— pourquoi tu continues de te battre, meurs ! abandonne !
tu t'approchas du bord du ruisseau, et tu écrasas la tête du renard au bord de l'eau. enfin, tu appuyas sur la tête du pauvre animal sur la terre mouillée et boueuse. le renard se débattait.
la fourrure du renard se mit à partir en lambeaux. des petits cris désespérés sortirent de sa gueule, mais tu ne fis qu'appuyer davantage. sous son pelage se décomposait ses muscles, une partie de ses yeux. tu ne lâchais pas. tu oubliais le monde, l'espace d'un instant. tu ne te rendais pas compte de ton massacre.
— je te déteste ! je te déteste !
((tu commences à brûler dans une spirale d'animosité))
tu crias avec force, larmes coulant librement sur ton visage. tu ne reprenais pas ton souffle correctement, tu te contentas de laver les larmes sur tes joues avec tes mains rouges. leur contact sur tes joues fit bref mais légèrement douloureux. tu ne comprenais pas.
tu te mis en tailleur, sur le sol froid et terreux. tu sentis à nouveau tes mains. et en réalisant ce que tu avais commis, tu te mis à gratter douloureusement ton cou avec tes ongles, déchirant la peau au passage. tu pris le petit corps malmené et le serra contre ton coeur. quand tu sentis la chaleur dans tes paumes, tu réalisas. tu remarquas enfin l'état du cadavre de l'animal, et dans un sanglot réprimé dans ta gorge, tu compris enfin. c'était ça, ton pouvoir. la chance de détruire toute vie. voilà à quoi rimait ton existence : celui d'être éternellement le chaos qui prend la vie.
— j'suis désolée..
tu te dégoûtais. la bile s'amassait dans ta gorge, et tu en vomis tout le contenu. ton ventre se pliait sur lui-même, le grognement de la faim se faisant sentir. tu regardas le cadavre dans tes bras, que tu ne touchais qu'en retirant certains doigts, et tu te fis la promesse de ne pas manger un seul morceau de sa chair, peu importe comment la faim traînait dans ton ventre.
((la faim te fait sentir vivante))
— ils disent tous que nous sommes des monstres. mais tu n'en es pas un.
tu caressais tendrement la tête encore chaude du petit être trempé dans un rouge sanguinaire. sa différence ne faisait pas de lui un monstre, peu importe ce que les gens disent. mais toi, ce n'était pas ton cas. tu es un monstre, chaque jour plus fort que le dernier. et c'est en voyant le cadavre pétrifié dans tes bras que tu réalisas qu'il y avait quelque chose de détraqué en toi. tu ne pouvais pas y lutter. mais contre ton frère, tu sentis une colère sans merci. lui qui a été le déclencheur. qui lui a pris ce que tu avais de plus cher : l'amour. alors, pour la paix d'un jeune animal brisé et déchiqueté, tu infligeras une douleur similaire à Hélias.
tu ne lutteras pas contre ta nature.
tu useras de ton pouvoir pour, justement, avoir le pouvoir entre tes mains.
tous les voir genou au sol.
((ignorez la pourriture))
tu te mis à creuser vigoureusement dans la terre, afin de former un trou conforme. tu serras une dernière fois le renard dans tes bras, déposant un léger baiser sur sa tête douce comme le poil d'un agneau. tu l'enroulas dans ta propre veste.
— tiens. comme ça tu auras chaud en hiver.
tu fermas le trou en ramenant la terre au dessus du cadavre. fait avec une extrême délicatesse. tu décoras la tombe de fortune avec des fleurs que tu avais trouvé çà et là, puis tu posas un petit morceau de roche juste à côté. tu chantes en grecque, les mots posés sur ta langue comme des glaçons. tu pries en un latin assez abstrait, les mains grattant ta peau avec violence. tu souffres dans des langues si vieilles que même la terre ne s'en souvient pas.
des mots si morts
qu'ils sont redevenus poussière.
— je viendrais te rendre visite autant que je peux. entre monstres, il est normal de se rencontrer.
II. DES VOIX SORTENT DU GRAMOPHONE
le gramophone dit que tu avais quelque chose de doux en toi.
mais depuis le gramophone a tourné,
et ça a pourri.
le gramophone chante les plus beaux mythes grecques,
les plus belles prières latines,
des mots si poussiéreux,
qu'ils en sont morts.
le corbeau, asticots gigotant dans les yeux vides, se pointe sur le rebord de la fenêtre.
il te propose une cigarette. tu fais non de la tête.
tu n'as pas besoin de te sentir relaxée.
sinon, tu tomberais en miettes.
le gramophone rappelle les paroles de Père.
aucun son n'en sort.
peut-être qu'il s'est enfui, caché loin de l'échec qui lui arrivait en pleine figure tous les jours,
il a eu honte de ses enfants qui ne lui rappelle rien d'autre que ses propres démons.
qui ne lui apportent ni gloire, ni succès, dans un Monde où l'homme est aussi vénal.
le gramophone rappelle les paroles de Mère.
que le thé de sauterelles n'est bon que pour le manque d'adrénaline.
que les runes parlent d'elles-mêmes pour te dicter ta journée.
que les dents ne sont pas une monnaie d'échange pour avoir un bonbon.
que, respirer du gaz, ça éteint le cerveau. pour de bon.
le corbeau, toujours présent pour picorer les restes, te propose un joint. 'ça t'emmènera loin, dans des contrées encore imaginaires'. tu ris amèrement. les monstres, ça ne voyage pas. les monstres, ça attire la violence, et ça reste à terre le temps que les Hommes se défoulent assez. les monstres, ça dégoûte, ça fait vomir, ça donne envie de se barrer loin, loin, très loin où le soleil est toujours flamboyant et la bile toujours dans le fond de l'estomac, sommeillant. les monstres, ça donne envie de pleurer, de partir, de mourir. un monstre, ça ne se répare pas. ça survit, juste.
le gramophone se met à laisser entendre les plaintes d'Hélias.
le gramophone s'arrêta immédiatement.
((un jour, il sera à mes pieds, à plaider qu'on le laisse en paix.))
le gramophone sonne. c'est encore Mère.
elle aime l'Art, Mère. si bien qu'elle a dessiné sa fille maintes et maintes fois. elle aimait ses tableaux.
jusqu'à ce que l'un d'entre eux hurle.
le corbeau est allongé avec un verre de porto. pour passer le temps. tu te demandes, est-ce-que le temps passerait aussi vite si tu étais mourante ? le ciel serait le même. la terre toujours trempée après la pluie. tu te demandes, si les Moires sont la raison de ce destin qui ne rime à rien.
le gramophone tourne encore, sans cesse.
quelque chose cloche.
bris de verres entre les mains, c'est ton Ami - le Corbeau ? - que tu menaces.
tu ne vois plus comme il faut.
il y a des insectes sous ta peau.
ça grouille.
tu ne vois plus clair, journaux sur les fenêtres. tu ne vois plus clair, qui est qui, cette fois ?
le gramophone s'est éteint.
le Monde a fini de tourner dans le sens inverse des aiguilles d'une montre.
il faudrait tout rembobiner, maintenant.
((soyons des monstres, ensemble))
- RESUME:
✢ magdalena est née le dix-huit juin, à hanoï, au vietnam. son père est d'origine irlandaise et sa mère, vietnamienne avec une grande famille derrière le dos. bientôt fatigués par la vie dans le pays, ils décident d'aller vivre en amérique, là où ils savent que leurs enfants — mag' et son grand frère (écart de 5 ans) Hélias — pourront avoir une certaine attention pour leur apprendre à contrôler leurs pouvoirs ainsi qu'avoir une très bonne éducation. objectif : SWISH.
✢ sa mère a le pouvoir de la clairvoyance (elle est capable de lire des souvenirs en touchant le front de la personne), son père manipule la poussière. Hélias peut échanger des souvenirs entre lui et une autre personne.
✢ mère assez versée dans l'ésotérisme, magdalena répond à un professeur en disant que le travail de sa mère, c'est d'être une sorcière. ces mots eurent un effet de bombe : les autres enfants commencèrent à lui tomber dessus. mag' se renferma, et il y aura une rumeur répandue dans l'école selon laquelle la famille priest est maudite, ou sont des sorciers.
✢ mag commença à se défendre, même si ça signifie casser la gueule à tout le monde.
✢ l'enfance passe, la fratrie se sépare, chacun prenant leur chemin boueux et semé d'embûches.
✢ si elle avait eu une bonne relation avec son père dès sa plus jeune enfance, ce dernier se disputait souvent violemment avec sa femme, ça allait jusqu'à jeter des vases, briser des miroirs ou des assiettes. dès la petite enfance, mag vivait dans un climat froid, animé par les lubies de sa mère. un divorce fut mis en place, et la mère obtint la garde des deux enfants, jugeant le père comme étant trop malade (alcoolisme), trop dangereux lors de ses crises d'énervement pour prendre soin de ses enfants.
✢ il a toujours voulu des enfants qui réussissent dans la vie. il voulait se pavaner derrière ses enfants et il les poussait à s'entraîner à utiliser leurs pouvoirs correctement. pour lui, ils allaient devenir des vraies machines, et il poussa les entraînements assez loin. encore des enfants, ils n'avaient pas à finir avec des bleus sur leurs corps à leur âge, pour les envies glorieuses d'un père qui n'a pas su devenir la star qu'il voyait en ses enfants. hélias vomissait souvent, à cause des coups dans l'estomac. mag' finissait avec les ongles éclatés, les mains ouvertes au niveau des phalanges à force de déposer sa main sur l'autre afin d'étudier son pouvoir encore naissant. bien sûr aucun mot n'était engagé entre hélias et magdalena : à cette époque, les deux ne se parlaient que très peu, assez pour être polis.
✢ père se fait de plus en plus absent, et finit par ne visiter que pour les anniversaires où il est à moitié ivre, ou pour verser les sous de la pension. mag', ça lui manque d'avoir un père, elle essaie de se rapprocher de son frère pour y trouver une figure qu'elle peut idéaliser. ça marche pendant quelques temps.
✢ mag a une bonne relation avec sa mère, même si elle trempe dans l'ésotérisme et qu'elle commence à se passionner pour l'art. ses raisonnements ne font pas sens dans la tête de la jeune fille, mais elle accepte et passe des après-midis à peindre avec mère. mère peint souvent le visage de sa fille, encore et encore, ne trouvant pas encore la perfection dans ses tableaux.
✢ sa relation avec sa mère se déroule très bien, elles font plein d'activités ensemble. leur relation se détériora au fur et à mesure que le mental de mag' devienne plus violent, ça a démarré après l'échange de souvenir entre elle et hélias. maintenant, elles ne s'échangent que des rares textos.
✢ hélias se retrouve dans des affaires louches, dont tu ne connais pas encore la source à l'heure d'aujourd'hui. un jour, il semble excédé, paniqué, et se retrouve dans ses derniers retranchements à échanger son souvenir avec un des souvenirs de sa soeur. il lui vole un souvenir précieux de l'amour que lui voue sa mère, et magdalena reçut la vision mortelle d'une femme pendue. elle n'a jamais su d'où venait cette vision, son frère ne lâchant pas le morceau.
✢ une colère éclate dans l'esprit de Magda. elle tue un renard, et s'en veut énormément. mais elle se jura de devenir quelqu'un de plus fort, capable d'écraser hélias et les autres hommes et femmes. elle souhaite être la meilleure, ne pas vivre au milieu de la plèbe. elle aime analyser les gens, et les manipule avec brio. sa colère est écarlate et ne se laisse plus laisser faire. sa colère lui octroie une faim infinie, elle veut faire tomber tous ceux qui sont sur sa route.
✢ obsessionnelle, elle (pense tomber) amoureuse et se met à les mettre sur un piédestal, les adorer, veut les garder pour soi, pour l'éternité. ces personnes finissaient toujours par te quitter, et ça te déchire le coeur, met le feu à ton coeur. elle aime à fond, trop. pour combler un manque d'amour, ayant oublié l'amour de sa mère. avec un amour absent de la part de son père, et de son frère. elle veut être aimée. sa famille se dispersait autour d'elle : son frère d'un côté, son père sûrement ivre dans un hôtel ayant perdu tout ce qu'il avait dont ses enfants, et sa mère qui semblait distante, mag' s'accrochait aux moindres personnes qu'elle trouvait radieuses, des divinités.
✢ bosse ardemment pour atteindre le top tier des classes de SWISH, la A. s'entraîne énormément à gérer son pouvoir, sur des objets d'abord pour augmenter la durée de l'effet décomposant. ensuite, elle se base sur des petits animaux pour s'habituer à la chaleur de ses paumes. elle commence à apprendre comment réparer ses plaies, éviter de les infecter, et les faire cicatriser. puis, elle se concentre sur le fait de gérer la douleur sous sa peau. elle fait vraiment tout pour réussir durant ses études, et devient même stagiaire dans un cabinet de psychologue.