I'll give you everything I've got to give!
Pour faire disparaître ses invocations, il n’a qu’à prononcer leur nom en imaginant ses dernières se liquéfier comme de l’encre. Il utilise souvent un mot de code pour aider son imagination à garder le focus pendant le procédé. Donc si vous l’entendez murmurer un charabia ressemblant à “c’est la fin des bonbons au rhum”, ne cherchez pas plus loin, il est en train de faire disparaître une de ses convocations.
Limites : Il ne peut donner qu’à ses propres créations. S’il dessine une panthère avec deux jambes, elle se matérialise également avec deux jambes. Cela veut dire qu’il doit penser à beaucoup de détails pour pouvoir réaliser ses idées qu’il a en tête. Si son graph est mal équilibré, il ne pourra pas se tenir debout!
Le nombre d’invocations qu’il peut faire varie, en général tout ce qui est statique ne demande que de l’énergie à sa création. S’il s’agit d’un être doué d’intellect, il ne pourra qu’en contrôler deux ou trois à la fois, dépendant de leur taille et complexité.
Les bestioles qu’il crée ne peuvent pas parler, mais comprennent ce qu’il demande. Il peut donc communiquer en posant des questions simples auxquelles il ne faut qu’un hochement de tête pour répondre.
Contrecoups : Le premier signe d’excès est souvent des tremblements dans ses mains. Ce qui peut l’empêcher de dessiner avec précision. Le second symptôme qui survient s’il persiste, c’est la perte des couleurs dans sa vision. Le monde se vide de toutes ces belles couleurs qu’il aime tant jusqu’à devenir terne. Cela l'a bien fait flipper du reste, la première fois que cela lui est arrivé... S'il use à l'exces il peut risquer perdre la vue pour une durée indéterminée.
Bruyant - Excentrique - Exubérant - Tête brûlée - Voyant - insouciant - Aime de façon inconditionnelle - Joyeux - S’inquiète trop vite - Curieux - Créatif - Peu sérieux - Loyal - Ne sais pas mentir - Hyperactif - Vagabond - Astucieux - émotif - Tête en l’air - Perpétuel optimiste - Honnête.
Curieux de tout, Seven est un bon vivant qui part à l’aventure tous les deux minutes dans son imagination débordante. Embarquant principalement Ashton dans pleins de problèmes les plus loufoques les uns que les autres. Il se soucie peu des répercussions de ses actions, tant qu’il peut prendre plaisir à ce qu’il fait. L’amour qu’il porte à Ash est sans limites et il serait capable du pire, rien que pour pouvoir l’aimer un peu plus longtemps.
L’alcool ne lui fait plus rien depuis longtemps, c’est tout comme s’il buvait de la flotte. Ne le défiez donc pas dans un duel de shots au bar, car vous risquez de tomber en bas de votre tabouret tandis qu’il vous regarde avec effarement. Bon joueur, il vous aidera malgré tout jusqu’à votre chambre en vous souhaitant une excellente nuit. Son optimisme ne songe pas un seul instant à l’état dans lequel vous serez le lendemain. Car oui, vous allez passer une sale nuit et vous réveiller avec une tête comme un seau.
Sa passion pour l’art n’a aucune limite également. Depuis qu’il est petit, ce fut sa seule façon de faire face à ces démons. Enfin, jusqu’au jour où il a rencontré Ash. Cascou, il aime grimper sur les façades des bâtisses pour y caser un petit graphe. Il ne tag pas juste pour le plaisir de se faire remarquer, non, c’est qu’il veut donner un peu de couleur au monde. Toutes ses créations ont ce même but. Donner un sourire aux gens.
Serviable à l’extrême, il offrirait tout ce qu’il possède pour aider n’importe qui. Il ne juge jamais quelqu’un d’après son apparence et ignorera tous vos défauts quand même s’il s’avère que vous n’êtes pas une ‘bonne’ personne. Pour lui, il n’y a pas de distinction entre le mal et le bien. Il prendrait même la défense d’un chien qui l’a mordu, rien que pour sa bouille trop mignonne… quand il n’aboie pas trop… Fin… même là, il risque de le trouver mignon…
Vous l’avez compris, il se fourre dans des situations loufoques et invraisemblables à cause de sa personnalité déjantée.
Il est attentionné envers tout le monde, même si sa gentillesse est parfois bizarre. Un mal de tête ? Aucun souci, il vous filera sa bouteille d’alcool avec un grand sourire. Une coupure ? Attendez, il doit sûrement avoir une autre bouteille quelque part pour cautériser la plaie… Vous êtes de mauvaise humeur ? Aucun souci, un caramel vous remontera sans aucun doute le moral !
> Aime les bonbons, TOUS!
> N’envisage pas sa vie sans Ash
>Ses yeux changent de couleurs quand il use de son pouvoir.
> Tiens l’alcool comme si c’était de l’eau, il porte également toujours une petite gourde de vodka sur lui
> Il se fait peur parfois tout seul, comme un con.
> Aime les trucs qui brillent
> Ne déteste absolument personne
> Trouves tous les animaux mignons sans exception, même le truc vilain pas beau que votre grand-mère garde sur ses genoux… Vous savez, celui qui n’a plus de crocs et pue de la gueule ?
> Veut mettre de la couleur partout !
> Son vrai prénom est un mystère, il porte le nom de Seven car c'était son numéro de chambre à l'orphelinat.
> S’il vous apprécie vraiment, vous trouverez des dessins de lui sur votre commode en vous réveillant le matin. Ne demandez pas comment elle serait arrivée là, il ne vous le dira pas. (C’est de la magie…)
- Mâchouille les stylos
- Se passe la main dans les cheveux, sans cesse...
- Ashton...
- Porte un sert-tête avec deux petites cornes que Ash lui a offert.
- Porte des gardes jambes excentriques, ainsi que des gants un peu mécha. Ses vêtements sont également plutôt flash et voyant...
Mon pays d’enfance… La Russie. Réputé pour ses hivers violents et la misère qui règne dans presque la totalité du pays, sauf les grandes villes. Les guerres civiles y sont courantes et n’atteignent que rarement la page de couverture des magazines. Tout y est manipulé, endoctriné, oppressé. J’aimerais dire que je déteste mes origines, mais ce serait mentir. Mes parents m’ont gentiment déposé dans un orphelinat miteux, sous prétexte que la vie était devenue trop chère et qu’ils n’avaient pas un rouble à perdre pour nourrir un gosse de cinq ans. Si je leur en veux ? Oui et non. Au début, j’ai pleuré, hurlé même… Je rêvais du jour où ils reviendraient sur leur décision pour venir me chercher. Me dire que tout cela n’était qu’une mauvaise passe et qu’on formait une famille soudée, qu’ils regrettaient… Que tout serait bientôt fini. Mais non. Ils ne sont jamais venus. Cela ne m’a pris que deux ans quand même avant de réaliser qu’ils ne viendraient jamais. Quand j’y repense, j’étais tout de même un gosse vachement naïf… On était une quarantaine de gamins, à loger dans la bâtisse presque abandonnée. Il n’y avait que trois surveillants, complètement débordés par la quantité de travail à gérer. J’avais donc la liberté d’aller où bon me semblait sans aucune restriction.
Explorant les alentours de la petite ville, je me suis rapidement lié d’amitié avec les quelques SDF du coin. La vieille Olga et son chien Chichi, le vieux Edik avec son stash de boisson pour se réchauffer les soirs de grand froid, Yasha et ses histoires sans fin, parlant de sucreries, d’endroits merveilleux ou l’argent et l’amour ne manque pas. J’aimais ces gens du fond de mon cœur. Ils étaient en quelque sorte ma nouvelle famille, malgré le fait qu’ils ne puissent jamais m’offrir autre chose qu’une gorgée de vodka ou un plaid usé pour me blottir près du feu. Je ne manquais de rien, ou presque… La faim était une constante dans ma vie.
Gambadant dans les ruelles bondées, je glissais de temps en temps la main dans la poche d’un passant. Je mendiais des bonbons chaque fois que j’en avais l’occasion et je souriais tout le temps, qu’il neige, qu’il pleuve, qu’il y ait un vent glacial, rien ne pouvait m’empêcher de croquer ma vie à pleine dent. Peut-être que c’est en quelque sorte une façon de prouver à mes parents que je n’ai pas besoin d’eux pour être heureux. Peut-être que c’est juste ma nature… Allez savoir. Toujours est-il que vers mes huit ans, mon chemin croisa le sien. Lui avec son air si abattu et triste, alors qu’il était accroché à la manche de sa mère. Il m’intriguait, pourquoi tant de tristesse, tandis qu'il avait visiblement une famille ? Je me suis rapproché de lui, avec mon sourire amusé et curieux. Il me donnait l’envie de le bousculer dans sa tristesse, de lui partager ma joie de vivre. Nos yeux se sont accrochés et il a lâché le bout de tissus du vêtement de sa mère sans s’en rendre compte. On est resté là un long moment, à se regarder, oubliant le monde autour de nous. Il ne s’est même pas retourné pour constater que ses parents n’étaient plus à ses côtés. Il ne voyait plus que moi, tout comme moi, je ne voyais plus que lui. Depuis ce jour-là, Ash ne m’a plus jamais quitté. J’ai apporté pleins d’embrouilles, autant que de lumière et de sourires dans sa vie. On était un duo inséparable, profitant de la cantine de l’orphelinat ensemble, et partant découvrir la ville la nuit pour ensuite se retrouver autour d’un feu dans un vieux tonneau avec les sans abris. On avait une belle vie, malgré notre manque d’argent. Il était ma raison d’être et je remerciais chaque jour que je pouvais vivre à ses côtés.
Au fil des ans, on se connaissait sur le bout des doigts, on avait même plus besoin de mots pour se faire comprendre l’un de l’autre. Notre amitié s’est transformée en bien plus, j’ai fini par tombé amoureux de tout ce qu’il était et tout ce qu’il représentait pour moi. Je l’aimais d’un amour inconditionnel, il me faisait vivre bien plus que n’importe quoi au monde. Bien plus que ma passion pour l’art ou les caramels au beurre salé, dont la vieille Yasha avait le secret. Justement en parlant d’elle… La pauvre est morte de froid l’année de nos seize ans, mais cela ne s’est pas totalement déroulé comme on peut se l’attendre. Je suis revenu ce jour-là d’une petite escapade et j’ai eu du mal à suivre ce qu’il se passait sous mes yeux. Ash discutait dans le vide, alors que la pauvre vieille dame avait déjà viré au bleu pâle de la mort. Je l’ai secoué, hurlé qu’il devait reprendre ses esprits, que Yasha nous avait quittés, mais il n’en démordait pas. Il la voyait, donc pour lui, elle était bel et bien vivante. Je me suis efforcé de lui faire comprendre que cela n’avait aucun sens et qu’il se faisait du mal à la retenir ainsi. J’étais hors de moi et au bout d’une longue dispute, gouvernée par une inquiétude pour sa santé mentale, j’ai fini par lâcher prise. Je suis parti faire un tour pour laisser ma colère retomber.
Quand je suis revenu… J’ai bien cru que j’allais le perdre et je m’en suis bouffé les doigts d’avoir pu le laisser seul alors qu’il avait besoin de moi. Je me suis jeté à ses pieds, son corps, aussi froid que la pierre du sol à mes pieds. Les larmes me montaient aux yeux. J’ai hurlé à quel point j’étais désolé de ne pas l’avoir écouté, de ne pas être resté… à quel point j’avais été un imbécile… J’ai récupéré les couvertures qui trainaient autour de nous et je l’ai emmitouflé tant bien que mal, forçant ensuite de la vodka au travers de ses lèvres bleuies. J’ai prié tous les dieux que je connaissais et ceux dont j’ignorais l’existence pour ne pas me le prendre. J’ai veillé toute la nuit, le serrant de toutes mes forces contre moi pour lui donner le peu de chaleur que je pouvais par ce temps froid.
L’aube avait mis une éternité à arriver, mes yeux, bouffis par le chagrin, me faisaient souffrir. Mais pas autant que l’idée de le perdre. Je n’imaginais pas ma vie sans lui. Quand les premiers rayons de soleil ont touché sa peau, j’ai expiré mon premier souffle de soulagement. Je ne l’avais pas perdu… Il s’est blotti, fourrant ses mains glacées sous ma veste. Le con m’a arraché un sourire tendre et j’ai laissé libre cours à mon chagrin, lui promettant de ne jamais plus l’abandonner de la sorte. De ne plus jamais douter de lui.
Les jours qui suivirent furent difficiles et chaque mouvement qu’il faisait me faisait flipper d’inquiétude. Nous avons assisté aux funérailles de Yasha, accompagné de Chichi le chien et sa maîtresse Olga, Edik et quelques autres amis. Ce fut un moment mémorable, dans le sens le plus incroyable du terme. Nous avions ramené de l’alcool, des caramels et une petite enceinte pour jouer la musique préférée de notre défunte amie. Le curé nous a regardé avec un drôle d’air, mais nous n’en avions rien à foutre. Yasha n’aurait jamais voulu nous voir s’abattre sur sa mort. Alors, nous avons fêté au lieu de pleurer.
C’est à peine quelques semaines plus tard que je me suis rendu compte d’une lettre mystérieuse dans sa poche. Nous n’avions pas vraiment de secrets l’un pour l’autre et même si la curiosité me bouffait de l’intérieur, je ne lui en ai pas parlé. Il devait probablement avoir ses raisons pour ne pas aborder le sujet.
Un mois ou deux se sont écoulés, comme si de rien n’était. Nous avions retrouvé nos habitudes et notre amour en est ressorti plus fort. Pourtant, un soir, alors que je marquais un mur de mes bombes de peintures, un phénomène surréel s’est produit. J’avais esquissé la forme d’une panthère et elle s’est littéralement décollée de la façade. J’ai dû y regarder à plusieurs reprises pour être sûr que je n’hallucinais pas. Une panthère mal formée me regardait de l’œil rouge que je lui avais peint plus tôt, une lueur brillante d’intelligence s’y était reflétée l’espace d’un instant avant de disparaître. Lorsque ma bouche s’est entrouverte pour exclamer ma surprise, la bestiole s’est mise à fondre tel un dessin à l’encre rincée par un courant d’eau. J’ai couru tel un forcené pour rejoindre Ash, le prenant par le bras pour lui raconter ce que je venais de vivre. Bien entendu, mes phrases n’avaient ni queue ni tête et il mit bien une demi-heure à me calmer pour que je lui réexplique. C’est alors qu’il m’a montré sa lettre avec une destination mystérieuse inscrite dessus. Une école, nous offrant le gîte et le couvert ainsi qu’une opportunité pour étudier. Je l’ai d’abord regardé avec effarement, ne voulant pas quitter tout ce que nous avions, mais le souvenir amer d’avoir failli le perdre me fit ravaler mes mots. Je l’ai suivi, et je le suivrais au bout du monde s’il le désirait. Ma vie sans lui, n’aurait aucun sens…